La volatilité de vos collaborateurs est une chance, saisissez-la !

Je ne vous sens pas convaincus et pourtant ce n’est pas en retenant ses collaborateurs qu’on les fidélise, bien au contraire.

Favorise ce que tu ne peux éviter

Les chiffres confirment la réalité que vous vivez sur le terrain, les collaborateurs sont de plus en plus volatiles. Et si ils ne le sont pas, ils en rêvent. Le taux de turn-over mondial était de 23% en 2018. Certes, il peut refléter un malaise au sein des entreprises mais pas que.

C’est un amer constat quand on se casse la tête pour les retenir en développant tous les pans d’une expérience collaborateur impeccable et unique.

Oui mais voilà, à l’heure où l’entreprise est devenue un bien de consommation comme (presque) un autre, la tentation d’aller voir l’herbe verte ailleurs est grande.

Alors plutôt que de lutter contre autant favoriser ce qui apparaît comme une évolution qui se confirme dans les études sur les nouvelles attentes des générations montantes. Cela ne veut pas dire qu’il ne faut pas développer l’expérience collaborateur qui vise à apporter un vrai confort de travail. Cela veut juste dire qu’il faut aussi travailler l’accompagnement des collaborateurs qui vous quittent (offboarding et linking) et de ceux qui arrivent (onboarding).

Les 3 bonnes raisons de se planter une épine dans le pied

Premièrement car le départ de vos collaborateurs aussi indispensables et formidables soient ils, créé immanquablement un flux de compétences incroyable que vous pouvez et devez exploiter. Tout est une question de point de vue, à vous de voir les occasions de transformer cette situation en opportunités. Certes vous allez devoir recruter, c’est à dire communiquer. Vous allez intégrer, c’est à dire rencontrer. Vous allez devoir vous adapter, c’est à dire grandir. Une chance d’intégrer de nouvelles compétences et de nouvelles personnalités qui vont venir nourrir vos projets, votre quotidien, votre entreprise.

C’est l’occasion de récupérer leurs expériences de vies et leurs visions au travers de rapports d’étonnements, de développer votre réseau, d'enrichir vos compétences humaines... les fameuses soft skills, de parfaire vos méthodes et process, bref c’est une formidable occasion de développer vos équipes et votre entreprise. Un grand bol d’air frais.

La seconde raison est que la volatilité suscite naturellement la remise en question. Comprendre pourquoi et y remédier. Peser le pour et le contre pour l’entreprise et les collaborateurs. Développer le participatif, imaginer un confort au travail, se mettre en mode amélioration continue, c’est pouvoir créer un dynamisme et en faire le moteur de l’entreprise.

Enfin la troisième raison est que la volatilité est une manière de garder une ouverture sur la réalité et le monde (collaborateurs, clients, prestataires, financeurs …),l’évolution de ses attentes, de ses besoins, de ses moyens. Au delà des compétences humaines, c’est une belle manière d’évoluer et d’ajuster votre offre, vos produits, vos relations clients... en résumé cela vous permet d’avoir une visibilité immédiate et quasi permanente de qui vous êtes, de ce que vous faites, de comment vous le faites et de pour qui vous le faites. Ce retour est une précieuse aide décisionnelle permettant votre réactivité et votre anticipation dans un monde où tout va très vite.

Ça s’en va et ça revient…

Créer la liberté de partir donne l’envie de revenir. En donnant l’occasion à vos collaborateurs d’être libres d’aller voir ailleurs, ils seront aussi libres de revenir (boomerang) chargés de nouvelles expériences, compétences, relations...C’est donc le deuxième effet kiss cool de la volatilité, tôt ou tard cela paye et vous en sentirez les bénéfices.

La liberté a une autre vertu, quand on sait qu’on peut partir souvent on décide de rester. C’est un choix et ce choix vaut de l’or. Les collaborateurs qui restent ne le font pas contraints et forcés mais sciemment ce qui augmente leur motivation et leur implication, un vrai duo gagnant pour l’entreprise. En restant, ils deviennent vos ambassadeurs et leurs arguments sonneront plus justes et plus forts, étayés de leurs anecdotes et leur vécu, auprès de leurs pairs. Une aubaine donc pour qui sait la voir.

Et si la volatilité était finalement le levier pour sortir de l’impasse de la pénurie de recrutement ?

Drôle d’idée ? Eh bien pas forcément. Imaginons 2 secondes que 20% de votre entreprise bouge régulièrement, cela veut dire concrètement que 20% de collaborateurs que vous avez formés et façonnés partent servir une autre entreprise... vu comme ça ce n’est pas très vendeur sauf si la volatilité devient la nouvelle “norme”. Auquel cas en laissant partir vos collaborateurs, vous en embaucherez d’autres eux aussi formés et façonnés par d’autres. Dans ce cas, le flux de compétences et de ressources à proprement parlé devient très intéressant pour tout le monde et satisfait au contexte actuel en répondant à l’attente des collaborateurs qui veulent bouger. On peut ainsi imaginer que les “ressources” vont progressivement monter en compétences...et par conséquent les entreprises aussi.

Une sorte de vase communiquant où les acteurs se nourrissent les uns les autres pour faire (bien) grandir l’ensemble.

Et si vous changiez le monde

Vous avez le pouvoir de participer à ce grand mouvement. Bien sur il y aura une certaine inertie mais rapidement les acteurs vont suivre et vous en verrez les effets. Changer le monde c’est avant tout changer son regard sur les faits et en tirer le meilleur. C’est développer la confiance, c’est revoir ses méthodes, c’est améliorer les relations, c’est renforcer les liens. Pour cela la marque employeur vous aide. C’est une sorte de guide que vous construisez à votre image, selon vos valeurs, que vous suivez, que vous partagez et qui accompagne vos collaborateurs tout au long de leur expérience dans votre entreprise et même après.

Changer le monde, c’est devenir contributeur à sa manière, à son échelle au flux de “ressources” mais aussi en changeant ses approches, son positionnement, son rôle.

Voir les choses différemment et s’appuyer sur les forces naturelles que sont les collaborateurs et les entreprises. Cela demande de rétablir la confiance, qui favorise l’engagement mais aussi l’écoute pour s’adapter les uns aux autres. Une projection positive pour accroître la productivité par l’envie.

Changer le monde c’est avant tout accepter le changement avec tout ce que cela implique en anticipant le pire et en optimisant le meilleur.

Pour résumer, la volatilité de vos collaborateurs est bel et bien un changement à prendre en compte mais ce n’est pas une fatalité que vous devez subir. Il vous appartient d’en faire une vraie force en développant un véritable accompagnement tout au long de leur parcours dans votre entreprise et créer un lien professionnel pérenne. Favoriser la volatilité, c’est accepter le changement, répondre à une attente et développer une nouvelle force de “ressources” pour nourrir votre entreprise et le monde.

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