M. X..., engagé à compter du 5 mai 2008 par la société Tahiti en qualité de directeur commercial et dont le contrat de travail a ensuite été transféré conventionnellement à la société Gabrimmo, a été licencié pour faute grave par lettre recommandée avec demande d'avis de réception du 12 mai 2009, après avoir été mis à pied à titre conservatoire par lettre recommandée avec demande d'avis de réception du 23 mars 2009.
La Cour d’appel a débouté l’employeur de sa demande reconventionnelle tendant au remboursement d'une certaine somme représentant les contraventions pour stationnement irrégulier et excès de vitesse commis par le salarié lors de la conduite du véhicule professionnel mis à sa disposition.
L’employeur estime que les juges du fond auraient dû ordonner la compensation judiciaire entre les rappels de salaires alloués au salarié et les contraventions dues par ce dernier à l'employeur.
Toutefois, la Cour de cassation rappelle que seule la faute lourde du salarié permet à l’employeur d’engager la responsabilité civile de celui-ci.
En l’espèce, l'employeur n'ayant pas invoqué la faute lourde de son salarié, c’est à bon droit que les juges du fond l’ont débouté de sa demande.
Cour de cassation
Chambre sociale
Audience publique du mercredi 17 avril 2013
N° de pourvoi: 11-27550
Non publié au bulletin
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